Vive la récession !
On n’entendra pas beaucoup cette expression au cours des prochains mois, pourtant la récession qui frappe notre économie représente une opportunité d’affaires pour un certain nombre d’entreprises.
Les consommateurs, plus frileux, retarderont les achats de biens durables : meubles, auto, maison, travaux majeurs ; mais les sommes prévues pour ces achats seront disponibles pour l’épargne ou pour se procurer des biens de consolation. Si on ne change pas la voiture, on s’offrira une fin de semaine dans les Laurentides, si on ne fait pas la décoration du salon, on pourra se procurer de petites gâteries, si on reporte à plus tard le voyage en Europe, on se laissera tenter par cette charmante lampe antique. Si on reporte l’achat d’une piscine, on pourra se procurer ce petit ensemble que l’on découvrira au hasard d’un magasinage.
Quand ça va mal, le moral est à terre et le consommateur cherchera à s’en consoler en se procurant des biens ou des services moins coûteux et plus hédonistes. Une opportunité pour les commerces qui offrent du luxe abordable : boutiques de décoration, restaurants, pâtisseries, spas, auberges, vêtements et autres boutiques. Bien sûr, ce sera l’inverse pour les commerces d’automobiles, le marché de l’immobilier et celui des appareils élecro-ménagers.
Il est clair, aussi, que la clientèle habituelle pourra réduire ses dépenses ; pour certains, ce n’est pas la construction de la piscine qui sera reportée mais l’achat de vêtements dans une boutique spécialisée ; pour d’autres, il faudra substituer les achats à la pâtisserie fine par le gâteau du supermarché. En d’autres termes, la clientèle changera.
Les entreprises auront aussi tendance à retarder l’achat d’équipement et reporteront les investissements immobiliers ou le lancement de nouveaux produits, ce qui laissera des liquidités pour adopter des plans d’amélioration de la productivité, une belle opportunité pour les formateurs ; et l’on investira dans l’amélioration des systèmes de gestion.
Si les opportunités existent, encore faut-il savoir les saisir. Le principal obstacle reste le climat d’affaires. On parle tellement de la crise que les entrepreneurs deviennent pessimistes. Ceux qui sauront rester positifs et qui chercheront comment en profiter auront un avantage concurrentiel, ils seront en mode croissance alors que la compétition sera en mode stagnation.
La récession apporte des transformations de clientèle et des modifications des habitudes d’achat. Il est donc nécessaire de changer sa stratégie. En temps de récession, il est essentiel d’être plus créatif, d’innover, d’investir.
Il n’est pas facile de garder son optimisme quand tout va mal, il faut nager à contre courant, changer les enjeux, chercher des solutions à un projet de croissance plutôt que de s’attarder aux solutions de survie. La récession oblige les entreprises à repenser leur approche de commercialisation. Il faudra changer de clientèle et par conséquent, changer son image, changer sa mission, modifier la façon d’opérer, gérer les ressources humaines différemment et trouver des stratégies pour effectuer ces transformations.
L’entrepreneur, en temps de récession, doit prendre du recul, s’ouvrir à de nouvelles idées, retrouver en lui des forces oubliées, remettre des certitudes en question, découvrir de nouvelles valeurs, changer des habitudes. Ce changement nécessaire se heurte aux sentiments d’insécurité, aux instincts de prudence, à la crainte. Il est plus nécessaire que jamais de recourir aux services d’un coach pour percevoir les choses autrement, pour découvrir de nouvelles pistes, pour identifier des opportunités, pour retrouver confiance en soi, pour exercer un nouveau style de leadership.