L’entrepreneuriat est un sport d’endurance (en 6 parallèles) 3/3
Alors pour matérialiser mes progrès, je me suis fixé l’objectif de faire un 10 km officiel et je l’ai annoncé à mon entourage pour montrer mon engagement. Plus question de reculer sans se dédire!
Cinquième parallèle avec l’entrepreneuriat : Si vous souhaitez achever les choses que vous commencez, gagner en motivation et réduire votre procrastination, annoncez haut et fort ce que vous allez faire prochainement : nouveau site web, nouveaux produits, conférences, innovations… L’attente créée chez vos fidèles supporters vous poussera à ne pas les décevoir et vous avancerez de plus en plus vite. Il s’agit d’une technique d’atteinte d’objectifs qui fonctionne à merveille (sauf si votre parole n’a aucune valeur mais dans ce cas, vous avez d’autres problèmes…).
Me voilà donc au départ de ce 10km, un dimanche matin tôt, déjà chaud. L’inévitable « Mais qu’est-ce que je fais là??!! » m’est venu en tête mais je me suis dit que cela ne retardait qu’un peu le moment où j’allais savourer un petit-déjeuner royal, fière de ma future performance.
Les 3 premiers kilomètres se font facilement, le sourire aux lèvres malgré le fait que l’essentiel des participants est déjà bien loin devant moi au point que je me demande combien il en reste derrière. Puis une première côte m’oblige à ralentir mettant en péril mon rêve fou de finir la course en moins d’une heure. Je me rappelle les encouragements que quelques amis ont postés sur mon profil Facebook le matin même et je m’accroche. Puis une deuxième m’oblige à marcher pour récupérer mon souffle. Je me demande si ce défi est bien raisonnable… Puis la douleur survient dans un genou à la mi-course, remonte jusque dans l’aine, me fait boiter. Une petite voix en moi me dit de persévérer. Les autres y arrivent, pourquoi pas moi? Je retrouve d’autres coureurs qui souffrent eux aussi et je me sens solidaire.
Puis je découvre tout à coup dans le silence de la rue, des bruits que je n’avais pas perçu jusque-là, absorbée dans ma lutte contre moi-même : les applaudissements et les encouragements des bénévoles et des passants à mon passage. Ils ne me connaissent pas mais mesurent mon effort et m’encouragent à ne pas lâcher. Et je peux le dire, c’est grâce à eux que j’ai fini ma course. À partir du moment où je les ai repérés, je me nourrissais de leurs encouragements à chaque virage et les saluais de la tête, d’un sourire ou d’un geste de la main pour les remercier. Je les encourageais à m’encourager! Et cela m’a fait beaucoup de bien!
Sixième parallèle avec l’entrepreneuriat : Prêtez l’oreille aux encouragements de tous les fans, souvent silencieux, qui aiment vos produits, vos services, votre marque. C’est pour eux que vous faites tous ces efforts de qualité et si vous avez des clients c’est que vous avez des fans. Puis demandez-leur ce qu’ils en pensent, cela vous dynamisera et vous rassurera.
Vous vous demandez peut-être quel sera mon prochain défi? J’ai bien quelques idées en tête mais il est trop tôt pour y penser. Car la première chose à faire avant d’envisager la prochaine étape est de célébrer dignement la performance juste réalisée. Mais en attendant, vous pouvez toujours me soumettre vos idées…
Madame,
Félicitations !
Je vous remercie de votre partage.
Marie-France Lamourette