La reconnaissance professionnelle des coachs
Le coaching n’est pas connu et encore moins reconnu. Est-ce un métier ou une profession à part entière, ou une « posture » comme le propose le coach français Yves Richez ? Est-ce un outil utilisable par une autre profession comme la psychologie, le marketing, la gestion ou la pédagogie ?
Quoi qu’il en soit, il se peut fort bien que le public soit mal protégé des charlatans, il se peut que les coachs se sentent insécures face à leur formation, qu’ils sentent une forte concurrence de professions mieux établies. Il se peut aussi que les coachs d’affaires sentent le besoin de prendre des distances face aux coachs de vie. Finalement les coachs qui ont suivi une formation dans une école reconnue sentent sûrement le besoin de se démarquer des coachs auto proclamés.
Faut-il une corporation professionnelle sur le modèle des comptables ? Il y a une tendance dans cette direction. Mais comment l’État pourrait-il reconnaître une profession composée de personnes accrédités par une compagnie privée américaine unilingue (ICF) ? Y aura-t-il une ou plusieurs corporations comme c’est le cas chez les comptables (CA, CGA). Devrait-il y avoir une corporation pour les coachs de vie et les coachs d’affaires. Qui pourraient en faire partie. Le corporatisme protège-t-il le public ? ( tous les mauvais avocats sont membres du Barreau)
Faut-il laisser faire ? De nouvelles professions naissent chaque jour et laissent faire la loi de l’offre et de la demande. Le monde des nouveaux médias et de l’informatique n’est pas réglementé. L’accréditation est faite par les clients.
La formation des coachs est très différente selon les écoles. Réglementer une nouvelle profession empêcherait-elle l’émergence de nouvelles méthodes et risquerait-elle de freiner l’évolution de cette activité ? La résistance des médecins freine l’émergence de la médecine chinoise et de la médecine alternative, des sages-femmes et des autres écoles de pensée en santé.
En Amérique, les coachs ne sont pas supervisés comme ils le sont en Europe. Ils sont à la fois juge et partie, vendeur et praticien. Comment superviser un professionnel indépendant ?
Le développement d’une industrie du coaching formée de cabinets capables de choisir leurs employés, de les superviser, de distinguer la commercialisation et la prestation des services et qui a intérêt à bâtir une marque peut-il à la fois mieux protéger le public et cautionner le professionalisme comme c’est le cas pour les relations publiques, le journalisme, la publicité, les arts?