La peur du pouvoir ?

Avez-vous peur du pouvoir ?

Le pouvoir fait peur autant à ceux qui subissent le pouvoir des autres qu’à ceux qui l’assument. Un de mes clients, dans sa démarche de coaching est en train de découvrir la notion de pouvoir. Depuis toujours, il a peur du pouvoir. L’entreprise fonctionne bien, mais il reste un potentiel important à développer. Pour faire ce pas, il doit accepter l’idée qu’il a le « Pouvoir ».

Nous avons beaucoup échangé sur le rôle de « Président », mon client se sent de plus en plus à l’aise dans cette posture, il ressent des émotions associées à la liberté, la fierté, la confiance en soi, il a plus de facilité dans les relations clients, il peut mieux déléguer, il se sent un meilleur dirigeant.
Plus je pose de questions, plus il pousse sa réflexion et plus les émotions sont fortes, mais il arrive péniblement à dire le mot « Pouvoir », si je suggère qu’il se sent au pouvoir, il préfère un autre mot. Le pouvoir, selon lui est associé à domination, à réduction des autres et en contrôle abusif. Il n’est pas le seul. Dans une société où l’égalité est présentée comme le modèle, le pouvoir a bien mauvaise réputation.

Pourtant, exercer le pouvoir, c’est pouvoir rendre service, assumer ses responsabilités, augmenter aussi la puissance des autres. C’est le sentiment de pouvoir qui permet d’entreprendre des démarches pour planifier la réalisation de projets. Plus on a de pouvoir, mieux on peut en faire profiter son organisation.

« Là où la volonté de puissance fait défaut, il y a déclin. »

Le pouvoir apporte du plaisir, mais apporte aussi un sentiment d’isolement, on peut voir le « paysage des lieux », mais on ne sait pas où l’on est et l’on ignore davantage comment explorer. On a alors tendance à vouloir partager le pouvoir pour ne pas « être seul », pour ne pas être responsable. On retrouve l’espoir dans la découverte.

Pour apprivoiser le pouvoir, il convient de faire la différence entre « pouvoir pour » et « pouvoir sur ».  Lorsque le pouvoir que l’on exerce se base sur des valeurs, qu’il est conforme à notre institution et qu’il est indépendant de nos intérêts personnels nous sommes dans une posture de  « pouvoir pour »
Le pouvoir se construit sur la compétence et sur la légitimité. Plus nous assumons le pouvoir plus nous nous sentons en sécurité. C’est cette sécurité qui nous poussera à prendre les risques essentiels à la croissance de l’entreprise.

C’est seulement en exerçant le pouvoir que le chef d’entreprise peut donner du sens à son organisation. Assumer le pouvoir n’est pas une mince tâche et nous avons en nous une grande force de résistance. Presque tous mes clients sont mal à l’aise avec la notion de pouvoir, mais la démarche de coaching permet de surmonter les craintes et donne au chef d’entreprise l’élan nécessaire pour prendre le pouvoir, donner du sens à l’organisation et rendre l’action possible.

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