Allez voir ailleurs !
Quand on regarde son entreprise, on la voit de l’intérieur, on voit des forces et des faiblesses, on se félicite de nos forces, on les laisse tranquille et on se concentre sur nos faiblesses. La plus grande partie de notre énergie consiste à réduire nos faiblesses, faiblesses généralement internes dont les clients n’ont pas conscience. On travaille tellement sur les faiblesses que l’entreprise nous semble moins bonne que dans la réalité. Bien sûr, on ne travaille pas sur nos forces, elles sont là ! pas besoin de s’en occuper. Pourtant, ne pourrait-on pas les augmenter, ces forces ?
Un grand nombre de chefs d’entreprise sont des experts dans leurs domaines, ils sont d’abord ingénieur, boucher, marchand, assureur, hôtelier ou comptable. Ils savent comment faire et sont très valorisés par leurs compétences en opération. Ils délèguent les finances et les ventes et dirigent les opérations. D’autres chefs d’entreprises sont de bons vendeurs, ils délèguent les opérations et les finances. Mais, qui dirige l’entreprise ?
Lorsque l’entrepreneur est concentré sur les opérations, il ne voit pas l’externe, il est sourd aux opportunités et aveugle devant les menaces. Il cherche à améliorer l’interne, perçoit des problèmes mineurs et consacre beaucoup d’énergie à les régler ; ses collaborateurs, constatant sa compétence, se sentent moins responsables, moins compétents et comptent sur lui pour prendre des décisions mineures. Les nouvelles idées viennent de l’intérieur et sont peu porteuses de changement.
Disposer d’un bon produit ou d’un bon service n’est pas suffisant pour faire croître l’entreprise. Une entreprise orientée vers l’interne stagne. L’entrepreneur qui veut progresser doit s’orienter vers l’extérieur et puiser à l’extérieur. Les nouvelles idées, les nouveaux concepts, les tendances émergentes existent en dehors de l’entreprise.
Pour être à l’écoute du marché, pour voir des opportunités, l’entrepreneur doit prendre du recul et se détacher des opérations. Ce changement se révèle très difficile parce qu’il faut sortir d’une zone de confort et pénétrer dans le monde de l’inconnu, renoncer à utiliser ses compétences et entrer dans un monde où l’on se sent incompétent.
L’entrepreneur, pour changer son entreprise doit s’en retirer au moins mentalement et se lancer dans l’apprentissage de nouvelles compétences. Il doit abandonner les techniques de gestion et découvrir l’art de diriger. Le rôle du coach est de faciliter ce changement.
» s’orienter vers l’extérieur et puiser à l’extérieur. »
Sur un certain plan je suis d’accord avec vous.Mais……,il ne faut pas oublier que l’extérieur dépend de l’intérieur, et vice-versa.
Entre ces deux aspects ; ne pas oublier qu’il existe des liens très forts que tout manager doit maîtriser.S’il ne s’occupera que de l’extérieur,il perdra l’intérieur?
Le cas contraire reste valable.
« Le rôle du coach est de faciliter ce changement. »
Sur ce point permettez-moi de vous citer ce qui suit:
» Hier la stabilité était la règle, le changement, l’exception.
Aujourd’hui, le changement est la règle , la stabilité l’exception. » No comment.Pour un coach avéré.
Cordialement.
Merci de vos commentaires très pertinents. Il est bien évident que l’intérieur d’une entreprise est aussi important et que les deux aspects doivent retenir notre attention. Dans plusieurs petites entreprises, l’entrepreneur est un artisan concentré sur les réalités intérieures, il est peu sensibilisé à son rôle de « président ». Pour progresser, il doit apprendre à jouer ce rôle. C’est le sens de cet article
Le contexte est différent pour les « gestionnaires » qui effectivement doivent développer le potentiel interne. C’est l’équilibre des 2 qui assurent le progrès de l’entreprise.